Mamady Kanté (Sculpteur Kanté) : Un amour pour l’art
L’art le fascine. Guidé par cette passion, Mamady Kanté devient artiste sculpteur contemporain. Ses yeux brillent quand il nous raconte son histoire. S’il démontre souvent son talent avec de la matière en main, il adore aussi partager cette joie qui l’anime quand il parle de ce qu’il fait. C’est un jeune homme profondément épanoui dans son travail que nos équipes rencontrent. Le jeune artsite guinéen vous parle. Mamady Kanté.
Les arts m’ont choisi, parce que, l’art me fascine depuis toujours, mais je ne me sentais pas capable de faire le métier. Vous savez, tout a commencé quand j’ai eu mon bac en 2009. Et, en 2010, j’ai été orienté à Dubréka au département des beaux-arts, dans la filière Design d’architecture d’intérieur. En 2012, lors d’un test organisé par la direction du dit institut, j’ai été retenu comme le premier de la course par les coréens qui donnait cours à l’isag ancien Institut Supérieur des Arts de Guinée, actuel Institut Supérieur des Arts Mory Kanté (ISAMK-Dubreka). Donc en 2013, je me suis spécialisé en sculpture contemporaine (recyclage). J’évolue dans le domaine jusqu’à nos jours. J’ai une technique d’attache avec mes sculptures. Je m’inspire du glorieux passé de l’Afrique, pour encore mieux conscientiser la génération future ! Je m’inspire de la vie quotidienne, je fouille également dans le répertoire de nos différentes cultures.
Des difficultés, un artiste en rencontre toujours sous nos cieux, quels sont les vôtres ? Vous arrivez à commercialiser vos ouvres ?
Les difficultés liées à ce métier, pour moi, c’est le manque d’espace de création (résidence). Mes ambitions du futur, sont de très bien mûrir mon savoir-faire, et pour cela j’ai besoin d’un espace. Oui j’arrive à vendre petit à petit mes œuvres, avec les expatriés surtout, mais localement pas trop, mais ce n’est qu’une question de temps. Par ailleurs, pour mes travaux j’utilise une matière rare qui est le papier mâché.
Est-ce que vous transmettez votre savoir-faire ?
Oui bien sûr ! Je transmets mon art, à travers les activités dans certains écoles, orphelinats et les centres culturels intéressés par mon art. Comme je le disais, j’ai fait la filière Sculpture au département des beaux-arts à l’isag de Dubréka. Mes projets du futur, c’est d’avoir d’abord un espace de travail adapté. Valoriser la culture guinéenne et africaine. Je compte faire l’aménagement de nos carrefours, ronds-points et espaces publics. Je veux raconter notre histoire sanglante mais aussi belle à travers la sculpture, une autre manière de communiquer.
Un message pour terminer Kanté ?
Moi je dirai aux jeunes d’avoir vraiment le temps d’apprendre à cœur vaillant, rien n’est facile dès le début. Alors j’ai mes 4 principes _Travail _Patience _Courage et _Confiance… Faire un peu chaque jour. En guinée l’art en général, pour moi est asphyxié un peu, je ne suis pas en train de dire que les prédécesseurs n’ont rien fait, non! C’est juste que l’on ne fait jamais trop, pour améliorer ce qui nous a été laissé, tout en faisant doucement avec la mondialisation. Les jeunes doivent accepter de chercher, de fouiller dans nos archives, c’est dans ça qu’on retrouve l’authenticité. La sculpture, il y a vraiment un grand changement dans le domaine. Dans quelques années vous verrez l’explosion d’une nouvelle technique, avec des matériaux de récupération, qui étaient vraiment délaissés. La sculpture moderne à l’Africaine !
Voici quelques ouvres du sculpteur guinéen.
La Rédaction